L’écart salarial est déjà comblé à 40 % grâce aux premières mangues produites au Salaire Vital

En France aucun détaillant n’a encore osé : mettre les mangues produites au Salaire Vital en vente dans les magasins. En Allemagne et en Autriche, les détaillants ont montré plus de détermination : « Augmenter légèrement le prix des mangues pour qu’en Afrique, les ouvriers agricoles gagnent un Salaire Vital ? Nous n’hésitons pas ! » Et les consommateurs ont répondu avec enthousiasme. Lors des premières ventes de mangues biologiques produites au Salaire Vital, plus de 100 tonnes ont été achetées. Le bénéfice recueilli comble de 40 % l’écart salarial des employés des entrepôts de l’entreprise d’Adama Zongo au Burkina Faso. Désormais, nous mettons en place la vente d’avocats produits au Salaire Vital.

Gert-Jan Lieffering, responsable qualité à Eosta, explique : « En bref, le Salaire Vital permet non seulement à une famille de survivre, mais aussi d’améliorer son quotidien. Les normes sociales garantissent un salaire minimal, mais ce dernier reste bien inférieur au Salaire Vital. On se demande même si des fruits produits sans normes sociales fournissent un salaire minimal aux ouvriers. En fait, nous sommes le premier fournisseur en Europe à proposer des produits permettant de gagner un Salaire Vital. »

Afin de proposer des mangues produites au Salaire Vital, Eosta a fait une étude sur Fruiteq, entreprise spécialisée dans les mangues au Burkina Faso, où près de 100 employés travaillent à l’entrepôt et un nombre variable de personnes récolte. L’étude a montré qu’une augmentation d’environ 10 centimes par kilo de mangues, permet de fournir un Salaire Vital, comblant l’écart salarial de tous les ouvriers - à condition que toutes les exportations vers l’Europe soient vendues à ce prix.

2020 a marqué un lancement retentissant. En été, Leonard de Hoog, gestionnaire de comptes, a vendu plus de cent kilos de mangues biologiques via des détaillants allemands et autrichiens. Ou encore : cinq containers de mangues ! « Fruiteq est ravie de ce résultat », déclare Leonard de Hoog. « Nous avons réellement établi une nouvelle norme dans l’alimentation équitable. L’économie du Burkina Faso est durement touchée par la pandémie, le résultat est donc magnifique. »

Après consultation avec ses employés, Fruiteq a décidé de mettre à profit le premier bénéfice collecté, de manière à leur permettre d’améliorer leurs revenus tout au long de l'année. Gert-Jan Lieffering explique : « Les employés des entrepôts ne travaillent que douze semaines par an pour Fruiteq. Le reste de l’année, ils doivent trouver d’autres revenus, de préférence avec leurs propres entreprises. Mais au Burkina Faso, emprunter pour entreprendre est à la fois difficile et onéreux. C’est pourquoi, à leur demande, nous avons mis les fonds à disponibilité sous forme de micro-crédits sans intérêt. L’argent circule et nous créons un catalyseur durable qui va aider encore plus de gens. »

Le but est de combler l’écart salarial grâce au Salaire Vital et Gert-Jan est convaincu de la réussite. « La saison à venir, nous espérons vendre encore plus de mangues et nous franchirons ainsi de nouvelles étapes. Le marché doit gagner en confiance pour s’engager, à long terme, à appliquer des prix incluant le Salaire Vital. Au printemps, nous poursuivons en proposant des mangues et des avocats produits au Salaire Vital. Dès maintenant, nous avons engagé les discussions avec les détaillants allemands. »

 

Sur le site Internet www.livingwage.eu vous trouverez davantage d’informations sur les projets ‘Salaire Vital’ d’Eosta. Vous pourrez aussi y télécharger tous les résultats de l’étude faite sur Fruiteq SARL.

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